L’incontinence urinaire n’est pas une fatalité

Publié le : 16 Déc 2020By Catégories : Périnée

Suite à l’accouchement ou encore en avançant dans l’âge, vous vous êtes fait surprendre par une « petite goutte dans la culotte » après un éternuement, ou un fou rire ? L’incontinence urinaire d’effort n’est pas une fatalité. Ses causes sont bien identifiées et les traitements existants sont efficaces. Etes-vous à la recherche d’un traitement naturel? La meilleure façon de s’en débarrasser est de muscler son périnée.

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Définition

L’incontinence urinaire d’effort se définit par une perte involontaire d’urine dont on se plaint, et pouvant
entrainer une gêne sociale significative 
(1).

« Une petite goutte » s’invite dans votre culotte lorsque vous toussez, éternuez, riez, courez, soulevez une charge ou en exercez toute autre activité physique qui augmente la pression intra-abdominale.

La première explication de l’incontinence à l’effort réside dans l’affaiblissement des muscles du périnée, par exemple, lorsqu’on avance dans l’âge, pendant la grossesse ou après l’accouchement. Le deuxième facteur, insuffisamment mis en avant, est l’hyperpression abdominale que le périnée n’est pas en mesure de supporter (1). Pour plus d’explication, voir la section « Anatomie de l’incontinence urinaire d’effort chez les femmes »

Les femmes sont plus touchées

Les femmes sont plus touchées que les hommes par les problèmes de fuites urinaires. L’explication se trouve en partie dans les cycles physiologiques que connaissent les femmes : la grossesse, l’accouchement et la ménopause.

L’incontinence urinaire d’effort affecterait entre 25 % à 45 % des femmes (2). Une enquête portant sur la prévalence de l’incontinence urinaire en France publiée en 2015 a constaté qu’une femme sur 17 était susceptible d’avoir des symptômes quotidiens (3). Or, il semblerait que seulement 40% des femmes incontinentes avaient consulté un professionnel à ce sujet (4). Enfin, l’incontinence urinaire peut être présente même chez les femmes jeunes mais augmente avec l’âge (voir section « Causes« ).

Suis-je incontinente ?

Le degré de l’incontinence urinaire peut varier. Les fuites urinaires peuvent être plus ou moins occasionnelles. La gêne peut être plus ou moins importante. Dans cette situation, l’essentiel est de savoir dans quelle mesure cette situation est acceptable pour vous.

Si vous utilisez des garnitures du fait de ses symptômes de fuites urinaires, votre médecin considérera votre cas comme de l’incontinence.

Anatomie de l’incontinence urinaire d’effort chez les femmes

 Equilibre fragile entre les abdos et le périnée

Au-dessus du périnée se trouvent l’ensemble des organes du bassin et de l’abdomen, délimité par le diaphragme thoracique en haut et les muscles de l’abdomen latéralement et en avant. En situation normale, le périnée, le diaphragme thoracique et les abdominaux fonctionnent en synergie. Lorsque vous toussez ou éternuez, le diaphragme thoracique exerce une pression vers le bas; les abdominaux se contractent de manière à repartir la pression ; et le périnée se verrouille (image 1 ci-dessous). Vous vivez confortablement ces moments.

Les fuites urinaires surviennent lorsque cet équilibre est rompu.

Fuites urinaires, conséquence d’un déséquilibre

L’hyperpression abdominale peut devenir chronique et fragiliser durablement le périnée. Parmi les facteurs à risque on distingue notamment les exercices des abdominaux « classiques », l’obésité, les poussées au cours des constipations, ou des longues périodes de toux. Également, le périnée se relâche lorsqu’on avance dans l’âge, ou pendant la grossesse et l’accouchement (voir la section « Causes »).

Le stress peut être aussi en cause. Souvent, nous bloquons le souffle en situations de stress. Sur le plan anatomique, nous ne libérons pas complètement le diaphragme thoracique en expirant. Celui-ci exerce une pression permanente sur l’abdomen et le plancher pelvien, en fragilisant le périnée.

Sous l’influence de tous ces facteurs réunis, les sphincters et faisceaux profonds du périnée ne parviennent plus à résister à une augmentation de la pression abdominale. Une simple toux, un éternuement ou un rire deviennent une contrainte que le périnée ne parvient plus à gérer (image 2a ci-dessous). Vous trouvez alors cette embêtante « petite goutte » dans votre culotte.

 Reflexe d’ajustement perdu

Un autre mécanisme, récemment mis en avant dans la littérature spécialisée est l’absence ou un retard dans les ajustements réflexes du périnée face à une augmentation de pression intra-abdominale (5). Autrement dit, lors de la réalisation de de gestes qui augmentent la pression intra-abdominale, vous n’avez pas le reflexe de verrouiller votre périnée. Ou vous le verrouillez trop tard, comme illustré par l’image 2b.

Incontinence urinaire chez les femmes sportives

Enfin, les femmes sportives pratiquant des activités telles que la course, des sauts, le badminton, le basquet Ball, le squash ou des sports de glace peuvent aussi subir les fuites urinaires (5). Lors de mouvements violents leurs abdominaux hypertoniques créent une pression intra-abdominale excessive que le périnée n’est pas en mesure de supporter. Les impacts au sol augmentent la contrainte.

La combinaison des deux facteurs, l’hyperpression abdominale lors d’un effort violent et l’impact au sol, finit par dépasser les capacités du périnée à contenir le liquide urinaire. L’image 2c illustre ce cas de figure.

Différence avec l’hyperactivité vésicale

L’incontinence urinaire peut aussi prendre une autre forme – par impériosité ou par urgenterie. Elle est définie par l’Association française d’urologie (AFU) comme une miction involontaire, suite d’un « besoin brusque et difficilement contrôlable d’uriner ».

L’origine de ce type d’incontinence est dans l’hypersensibilité vésicale. Le muscle lisse de la vessie, appelé « détrusor », se contracte même celle-ci n’est pas encore pleine et provoque une envie impérieuse d’uriner. Cela peut être lié à une maladie ou à une infection urinaire ou encore à un traitement médicamenteux. Des études scientifiques ont également démontré un lien entre le stress et l’anxiété d’une part et l’hyperactivité de la vessie d’autre part (7).

Certaines personnes souffrent de deux formes d’incontinence en même temps. On parle alors de l’incontinence urinaire mixte.

Femme fontaine ou incontinence urinaire ?

Pendant longtemps aux Etats-Unis, des femmes ont été opérées pour l’incontinence urinaire pendant l’orgasme, alors que c’était des femmes fontaines. Mais des études récentes ont démontré que l’éjaculation féminine n’avait rien en commun avec l’incontinence urinaire.

Certaines recherches affirment que l’éjaculat est secrété par les glandes de Skene, parfois dénommés la « prostate féminine ».  D’autres études, notamment, celle par Samuel Salama et Pierre Desvaux, ont constaté que l’éjaculat venait de la vessie. Sa composition est proche à celle de l’urine, même s’il est clair et inodore (8).

Il semblerait que l’éjaculation est une histoire de maîtrise du périnée. Selon la sexologue Virginie Koopmans, la libération du liquide nécessite un relâchement du périnée lors de l’orgasme (9). Ce relâchement est volontaire, à la différence de l’incontinence à l’effort.

Causes

Âge

Lorsqu’on avance dans l’âge, le risque d’incontinence urinaire d’effort augmente. Même les jeunes filles ne sont pas épargnées !
L’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé (ANAES) se réfère à six enquêtes épidémiologiques menées à la fin des années 1990 – début des années 2000 pour dresser les constats suivants (10) :

  • entre 8% et 32% de jeunes femmes – les adolescentes et les femmes n’ayant pas accouché – seraient concernées
  • la fréquence des symptômes d’incontinence urinaire d’effort augmente entre 40 et 55 ans
  • la fréquence de fuites urinaires déclarées par les femmes âgées de 69 ans et plus varie entre 35 % et 56 % selon les enquêtes et les définitions de l’incontinence urinaire utilisées

Grossesse et accouchement

Les fuites urinaires à l’effort peuvent apparaître, par exemple, pendant la grossesse, quand le périnée n’est pas assez fort pour retenir le poids supplémentaire du fœtus. L’incontinence urinaire peut disparaître spontanément après l’accouchement.

Mais l’accouchement peut aussi aggraver la situation. Une enquête scientifique a montré que 62% des femmes souffrant des fuites urinaires 3 mois après l’accouchement avaient fait leur premier épisode d’incontinence pendant la grossesse (11).

D’autres femmes peuvent observer l’apparition de fuites urinaires suite à un accouchement traumatisant pour le périnée (gros bébé, déchirure, épisiotomie… ).

Dans tous les cas, une rééducation périnéale post-fartum est conseillée à toutes les femmes. Si rien n’est fait pour rééduquer le périnée affaibli, l’incontinence urinaire présente 3 mois après le premier accouchement persisterait même 5 ans après pour plus de 90% des femmes (12)!

 Autres facteurs de risque

En plus des deux causes listées ci-dessus, l’ANAES (10) liste également d’autres facteurs de risque, tels que:

  • immobilité, maladie chronique dégénérative
  • obésité
  • constipation
  • diabète
  • ménopause
  • activités physiques intensives

Un étude scientifique plus récente a établi un lien fort existant entre la dépression et l’obésité d’une part et l’incontinence urinaire d’autre part. La ménopause, le traitement de la ménopause, le diabète sont associés à l’incontinence quotidienne (3).

Fuites urinaires dans votre quotidien

Même si l’incontinence urinaire n’est pas une pathologie grave, elle vous nuit au quotidien et altère votre qualité de vie!

Une enquête a révélé que deux tiers de femmes incontinentes interrogées considéraient que leur pathologie affectait leur qualité de vie (13). En effet, plusieurs femmes renoncent à des activités sportives préférées à cause des fuites. D’autres constatent une gêne sexuelle qui affecte la sexualité du couple. Les activités sociales, le ressenti émotionnel et le sommeil peuvent aussi être impactés.

Près d’un tiers des femmes interrogés dans le cadre d’une autre enquête ont répondu être gênée dans leur vie quotidienne (14). Elles doivent contrôler leurs gestes afin d’éviter les pertes involontaires d’urine.

Enfin, les femmes plus jeunes semblent ressentir ce handicap plus fortement que les femmes plus âgées (15).

Osez en parler

Bien que l’incontinence urinaire est un problème assez fréquent, seulement 40 % des françaises consultent à ce sujet (4). A nos jours le sujet reste tabou pour 43% des françaises et français (16)! D’autres femmes incontinentes refuseraient de consulter, redoutant la chirurgie (17).

En réalité, il est largement admis dans la profession urologique que les traitements comportemental et rééducatif constituent la première réponse au problème d’incontinence urinaire d’effort. L’ANAES recommande une intervention chirurgicale quand les autres moyens ne donnent pas de résultats. Il s’agit de cas graves, comme le prolapsus utérin de degré 2 ou 3, une maladie neurologique, ou des antécédents de radiothérapie et de chirurgie pelvienne (10).

Votre médecin traitant est votre premier interlocuteur pour la prise en charge de l’incontinence urinaire. Osez lui en parler.

Comment éviter l’incontinence urinaire ?

Quelques habitudes et gestes simples vous aiderons à réduire le risque d’incontinence urinaire d’effort :

  • Lorsque vous faites du sport comme le jogging et des exercices abdominaux ou des sports provoquant des à-coups, pensez à verrouiller votre périnée.
  • Evitez de bloquer votre souffle ou de pousser fortement pendant la défécation. Ces mouvements fragilisent le périnée
  • Evitez de porter des charges lourdes. Lorsque vous soulevez une charge, pensez à verrouiller votre périnée.
  • Adoptez une alimentation et un mode de vie pour éviter une constipation chronique, car c’est une source de pression sur la vessie
  • Un port fréquent des talons hauts déséquilibre la posture et peut fragiliser votre périnée
  • Intégrez des exercices de musculation du périnée dans votre quotidien. C’est la meilleure façon de prévenir l’incontinence urinaire !

3 traitements médicaux de l’incontinence urinaire

Les traitements médicalisés existants incluent la chirurgie, la prise de médicaments et le traitement hormonal.  

 Chirurgie

Plusieurs techniques chirurgicales sont pratiquées (18), dont

  • L’implantation d’une bandelette ou d’un ruban adhésif sous anesthésie locale afin de fixer l’urètre à l’os pubien
  • Des sutures liant le vagin à la paroi abdominal qui entraînent une suspension de l’urètre
  • La colposuspension rétropubienne qui consiste à soulever les tissus situés autour de la jonction entre la vessie et l’urètre
  • L’injection intra-urétrale de gels gonflant qui entraînent un rétrécissement de l’urètre
  • L’implantation d’un pessaire vaginal

Pour rappel, on fait appel à la chirurgie  lorsque des méthodes non chirurgicales n’ont pas fonctionné.

Traitements médicamenteux

A la fin des années 1990 – début des années 2000, la molécule de duloxétine semblait être prometteuse pour le traitement médicamenteux de l’incontinence urinaire (19). En inhibant la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, il augmente le tonus au niveau du sphincter urétral. Cependant, des études plus récentes ont démontré que les risques associés avec la prise de ce médicament (tendances suicidaires, violence) pouvaient être supérieurs aux effets positifs (20). Ce médicament a été mis en circulation en Europe mais n’a pas été approuvé par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (US Food and Drug Administration).

 Traitement hormonal

Le traitement œstrogénique par voie locale semble améliorer les symptômes urinaires chez les femmes ménopausées (21) . Cependant, sa durée, le dosage optimal, les effets à long terme et le rapport coût-efficacité restent encore insuffisamment étudiés.

Traitement naturel de l’incontinence urinaire

Suivez des séances de rééducation périnéale

La rééducation des muscles du plancher pelvien, des abdominaux et la correction des gestes respiratoires restent le seul traitement naturel de l’incontinence urinaire d’effort. Plusieurs études menées sur le sujet fournissent des preuves robustes en faveur de cette approche.

Notamment, une équipe scientifique a récemment passé en revue 31 essais cliniques sur 1 817 femmes issues de 14 pays (22). Selon les auteurs, les femmes souffrant d’incontinence urinaire à l’effort étaient, en moyenne, huit fois plus susceptibles de guérir après avoir suivi des séances de rééducation! Les symptômes d’incontinence et la qualité de vie ont été améliorés.

Une autre équipe scientifique s’est intéressée à l’effet de la rééducation périnéale pendant la grossesse ou après l’accouchement (23). Les auteurs ont revu 46 essais impliquant 10 832 femmes de 21 pays. Les femmes incontinentes pratiquant la rééducation périnéale pendant la grossesse ont moins de fuites en fin de grossesse et six mois après l’accouchement. Les femmes enceintes qui ont rééduqué le périnée pour prévenir les fuites auraient moins de risques de fuites urinaires en fin de grossesse et trois à six mois après l’accouchement.

Pour en savoir plus sur les méthodes de rééducation périnéale pratiquées en France.

 Musclez le périnée chez vous pour prévenir l’incontinence urinaire

Grâce à la rééducation périnéale suivie chez un professionnel de santé, vous vous débarrasserez des fuites urinaires et des gênes au quotidien. Afin de maintenir l’effet de rééducation périnéale dans la durée, il est essentiel de continuer les exercices pour le périnée chez soi, à un rythme régulier.

En effet, le périnée est composé de plusieurs faisceaux musculaires. Comme tous les muscles, les muscles périnéaux ont besoin d’être sollicités régulièrement.

Si vous n’avez pas le temps ou n’avez pas de possibilité de suivre des séances chez un professionnel, vous pouvez opter pour l’auto-rééducation du périnée.

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Ressources utilisées:

1. Association Française d’urologie (2012), Fiche info patient  « Incontinence urinaire de la femme »

2. D.-L. Faltin (2009), « Épidémiologie et définition de l’incontinence urinaire féminine« , Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction 38 (8S1), pp. 146-152

3. Dina Bedretdinova (2015), « Vers une modélisation de l’incontinence urinaire des femmes« . Santé publique et épidémiologie. Université Paris Saclay (COmUE),

4. Pauline Fréour (2017) « Incontinence urinaire: encore trop peu de personnes soignées »

5. Sandrine Galliac Alanbari (2018) « Traitement physiothérapeutiqueet prise en charge de l’I.U.E chez les sportifs »

6. Steenstrup B, et al. (2017) « Le traitement rééducatif de l’incontinence urinaire : proposition de mise à jour de bonnes pratiques« . Kinésithérapie, la Revue
Volume 17, Issue 191, pp. 3-13 , http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2017.07.012

7. Lai, H., Gardner, V., Vetter, J. et al. « Correlation between psychological stress levels and the severity of overactive bladder symptoms« . BMC Urol 15, 14 (2015). https://doi.org/10.1186/s12894-015-0009-6

8. Samuel Salama et Pierre Desvaux (2019) Femmes fontaines & éjaculation féminine

9. Leslie Rezzoug (2018) « Femme fontaine, la jouissance mystérieuse »

10. ANAES (2003) Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme en médecine générale

11. Wilson PD, Herbison RM, Herbison GP. (1996), « Obstetric practice and the prevalence of urinary incontinence three months after delivery« , Br J Obstet Gynaecol, 103(2), pp. 154-61

12. Viktrup L, Lose G. (2001) « The risk of stress incontinence 5 years after first delivery« , Am J Obstet Gynecol, 185 (1), pp. 82-7

13. Brocklehurst JC. (1993) « Urinary incontinence in the community: analysis of a MORI poll », BMJ 306(6881), pp. 832-4

14. Temml C, Haidinger G, Schmidbauer J, Schatzl G, Madersbacher S. (2000) « Urinary incontinence in both sexes: prevalence rates and impact on quality of life and sexual life », Neurourol Urodyn 19(3), pp. 259- 71

15. Hunskaar S, Vinsnes A. (1991) « The quality of life in women with urinary incontinence as measured by the sickness impact profile ». J Am Geriatr Soc 39(4), pp. 378-82.

16. Ifop (2019) Enquête « Les français et l’incontinence urinaire »

17. Roupret M., Haab F., Le Normand L., Davin J.L., Coloby P., Coulange C., Grise P., Mangin P., Richard F (2004) « Une semaine nationale pour l’incontinence urinaire » Presse Med. 33, pp. 581-582.

18. Oliver Rautenberg, Irena Zivanovic, Jacek Kociszewski, Andrzej Kuszka, Julia Münst, Lilly Eisele, Nicole Viereck, Claudia Walser, Marianne Gamper and Volker Viereck (2017) “Current Treatment Concepts for Stress Urinary Incontinence”, Praxis 106, pp. 1–8

19. Roupret M., Richard F., Chartier-Kastler E (2005) « Place de la duloxétine dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort » Prog Urol 15, pp. 689-692

20. Maund E, Guski LS, Gøtzsche PC. (2017) « Considering benefits and harms of duloxetine for treatment of stress urinary incontinence: a meta-analysis of clinical study reports« . CMAJ 189(5), pp. 194-203

21. Bodner-Adler, B., Alarab, M., Ruiz-Zapata, A.M. et al. (2020) « Effectiveness of hormones in postmenopausal pelvic floor dysfunction – International Urogynecological Association research and development—committee opinion« . Int Urogynecol J 31, pp. 1577–1582

22. Dumoulin C, Cacciari L, Hay-Smith EC. Pelvic floor muscle training versus no treatment, or inactive control treatments, for urinary incontinence in women. Cochrane Database of Systematic Reviews 2018, Issue 10. Art. No.: CD005654. DOI: 10.1002/14651858.CD005654.pub4

23. Woodley SJ, Lawrenson P, Boyle R, Cody JD, Mørkved S, Kernohan A, Hay-Smith EJC. Pelvic floor muscle training for preventing and treating urinary and faecal incontinence in antenatal and postnatal women. Cochrane Database of Systematic Reviews 2020, Issue 5. Art. No.: CD007471. DOI: 10.1002/14651858.CD007471.pub4.

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